top of page
Photo du rédacteurKatell Magazine

Nadine Baron



N°27 Printemps 2019

*crédit photo de couverture : Noémie Lefèvre

Nadine détient le record du temps d'interview de l'histoire du magazine... tant le sujet qu'elle défend est passionnant ! À la tête du Centre d'information des femmes et des familles depuis 1998, elle s'attachait à faire rimer écoute, empathie et réponses aux besoins avec rigueurs budgétaires. Et, déjà à l'époque, elle avouait : « Ce n'est pas toujours facile ». Son quotidien, avec son équipe : monter des projets, construire des solutions, donner de l'autonomie, travailler en faveur de l'égalité femmes/hommes. Cinq ans plus tard, même si les contraintes budgétaires ont augmenté, la mobilisation de l'équipe du CIDFF reste la même et elle témoigne des évolutions qu'elle a constatées ces dernières années.

Dans l'insertion professionnelle

« La période de la Covid-19 a incité les gens à changer de métier et a apporté du mouvement dans l'emploi. Ce temps a ouvert un espace de réflexion, pour prendre des décisions de changement. La notion d'urgence revient souvent dans les questions auxquelles nous répondons. Il faut trouver des solutions rapidement, les personnes ont de la difficulté à s'inscrire sur des temps longs. Le rapport à l'emploi et aux contrats a changé : le CDI n'est plus le Graal à décrocher ».

L'égalité femmes/hommes

« La discussion est de plus en plus facile avec les femmes sur ce sujet. Il y a quelques années, ce n'était pas, pour elles, une préoccupation première. Aujourd'hui, celles qui osent l'affirmer le plus, ce sont les jeunes. Elles bénéficient de l'action des générations précédentes. Pour les autres catégories d'âge, les femmes conscientisent leur place et l'envie de la revendiquer. Elles s'emparent du sujet, les choses s'ancrent ».

Les violences faites aux femmes

« Nous constatons une forte présence dans les entretiens des violences économiques et de la cyberviolence. Les violences économiques se constatent par la maîtrise de l'argent des femmes par leur conjoint : madame n'a pas d'accès à des moyens de paiement, son salaire tombe sur le compte privé de monsieur, il lui donne un budget mensuel... Même si elle gagne son propre salaire. Mais l'augmentation est nette en matière de cyberviolence. Elles sont harcelées ou épiées sur leur téléphone, leur ordinateur... Cela passe par des sms en grand nombre, la géolocalisation du téléphone, l'accès aux réseaux sociaux, un traceur dans la voiture... Les femmes en sont les premières victimes. Le CIDFF organise des ateliers de prévention pour apprendre à sécuriser ses moyens de communication, mais aussi des formations sur les cyberviolences pour les professionnels. En 2024, notre service juridique a reçu 897 femmes et 197 hommes. Pour 383 femmes et 15 hommes, un contexte de violence conjugale ou de violence sexiste et sexuelle hors couple était avéré ou apparent ».



0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentários


bottom of page