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LE CHEF D’ENTREPRISE / Jean-François Marco

  • Photo du rédacteur: Katell Magazine
    Katell Magazine
  • 10 avr.
  • 2 min de lecture


Dans un contexte où l’industrie textile est malmenée, la guingampaise Dolmen Protect résiste à l’envahisseur. Des vêtements de travail, des collaborations avec des créateurs et les bagads... la centenaire costarmoricaine se réinvente avec l’agilité d’un « tailleur de quartier ».


ans notre échange avant l’interview, c’est Jean-François Marco, directeur, qui propose un angle différent à l’article : « Avant de penser à recycler les vêtements, il faut d’abord acheter des produits de qualité ». C’est posé. Il nous accueille quelques jours plus tard et sa passion pour l’entreprise qu’il dirige depuis trois ans n’est pas feinte. « Nous avons un vrai potentiel, je crois en cette entreprise ». Si, dernièrement, la presse a largement fait écho de son initiative de recyclage de vêtements de travail en sacs de blanchisserie, il s’en sert pour valoriser l’industrie textile française : une production « à 100 % française, certifiée Origine France Garantie par l’AFNOR sur l’ensemble de la gamme ». Une incitation à consommer différemment : « opter pour des vêtements plus solides et que l’on garde plus longtemps. Ce qui diminue le volume de déchets textiles et augmente la capacité à recycler les matières ».


Partenaire des marques qui relocalisent

Dolmen c’est d’abord ça : un fabricant français de vêtements de travail traditionnels et de vêtements de pluie. Et ce, depuis 1922. « Notre ancrage local fort, notre diversité très large de produits et de services par rapport à notre taille, nous permet de contrer notre handicap de coûts face aux concurrents étrangers. Nous sommes le tailleur de quartier ». En témoigne le cas d’un couvreur équipé en vêtements de travail par Dolmen et qui conserve son pantalon pendant quatre ans. Dolmen répond aussi aux demandes de clients ou créateurs « qui souhaitent relocaliser leur production en France, en Bretagne ». C’est le cas d’Agnès b., qui décline dans ses collections le pantalon de travail en moleskine et une veste inspirée de la vareuse. C’est aussi celui de Breizh Mod, marque 100 % bretonne (et partenaire du magazine) qui confie à Dolmen la fabrication de vestes et bientôt de jeans. Fierté du dirigeant, la guingampaise équipe les bagads qui sont de plus en plus nombreux à la solliciter. « Et, quand on a un creux, on peut fabriquer des jeans ». Comme celui qui est exposé sur un mannequin à l’entrée de la manufacture, dessiné par une stagiaire, et que le public peut commander.


Centenaire

« On a trop de boulot ! », sourit le dirigeant qui cherche à embaucher un chef d’atelier/chef de ligne et du personnel de production. L’entreprise compte aujourd’hui une petite vingtaine de salariés. Son histoire commence en 1922 et elle reste familiale jusque dans les années 80. Elle délaisse alors les vêtements de travail pour se lancer dans le prêt-à-porter. Confrontée à de lourdes difficultés en 2014, elle est rachetée par Clément Gutzwiller, un industriel franco-suisse. Dolmen se recentre alors sur son savoir-faire initial : le vêtement de travail. En 2017, elle intègre la marque de vêtements de pluie et de froid Motonautic, ce qui lui permet de diversifier sa gamme. La crise de la Covid-19 « secoue un peu l’entreprise ». Jean-François Marco rejoint l’aventure en 2022 pour « amener la société à la stabilité et à un avenir radieux ». Les produits Dolmen, disponibles dans la boutique de la manufacture, s’exportent en Suisse, Angleterre, Allemagne et Japon.


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