LA CRÉATRICE / Gaëlle Lefebvre
- Katell Magazine
- 10 avr.
- 2 min de lecture

Un cadeau sur le sable
L'ambition professionnelle de Gaëlle, depuis son retour en Bretagne : « honorer la nature » en confectionnant des bijoux avec les coquillages trouvés sur la plage. Rencontre.
ans son atelier, Gaëlle sublime coquilles Saint-Jacques, bulots, huîtres, ormeaux et autres coquillages. « Contrairement au début, je collecte de petites quantités, je les sélectionne car certains sont trop fragiles pour être travaillés. On m'en apporte aussi. Puis, j'optimise le coquillage ». Rangés par types, gammes de couleurs, taille... les boîtes, petites et grandes, se superposent dans son espace de travail. Et la magie a lieu sur un établi de joaillier, fabriqué rien que pour elle et posé dans le calme de son jardin. Ensuite, tout est question de technique. « J'utilise des techniques de bijouterie. J'ai suivi des formations courtes en ligne pour affiner ma démarche et gagner en efficience. Mais j'ai beaucoup tâtonné ». Gaëlle se laisse guider par les formes des coquillages pour créer bracelets, colliers et boucles d'oreilles. Le ponçage leur donne un aspect velouté au toucher et restitue les nuances de couleurs et la brillance qui séduisent quand on les ramasse mais qu'elles perdent en séchant. Elle les agrémente parfois de feuille d'or, de supports, de perles. Mais toujours dans la sobriété. « J'aime les choses simples, épurées, que ce soit évident ».
Vivre, tout simplement
Elle est partie « le nez au vent » d'une entreprise de luxe française, après un burn out. « Et j'étais confiante en ce qui arriverait ». Gaëlle avait créé son entreprise, en parallèle de son activité salariée, en 2018. « Pour me distraire, je confectionnais des bijoux en pierres que je vendais à mes copines ». Pendant la pandémie, elle vient vivre chez ses parents à Pléneuf. « Je me suis reposée et j'ai ramassé des coquillages sur la plage. Comme pendant la crise de la Covid-19 je ne pouvais pas acheter de pierres, j'ai essayé de faire un collier avec les coquillages collectés pendant mes promenades. Ça a plu à ma maman, qui en a voulu un. J'en ai donc réalisé quelques-uns ». En 2022, elle est licenciée. « Après 20 ans de grand stress, je ne voulais pas reprendre un job salarié. Je voulais vivre tout simplement. Et les choses se sont mises en place toutes seules ». Au printemps 2022, Gaëlle commence à faire les marchés, un concept-store accueille ses créations. Aujourd'hui elle est présente dans plusieurs boutiques, au Val-André, bien sûr, mais aussi à Saint-Malo, Loudéac, Paimpol, Saint-Brieuc, Saint-Cast et même Notre-Dame-des-Monts en Vendée. « Je veux que ça reste local, l'idée c'est d'être proche des gens, continuer à honorer la nature et ses cadeaux posés sur le sable ».
Instagram : atelier sitael
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