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L'INNOVATION / Marie Jehan

  • Photo du rédacteur: Katell Magazine
    Katell Magazine
  • 10 avr.
  • 2 min de lecture


Déchets tissés

Diplômée des Beaux-Arts de Bruxelles, Marie Jehan est tisserande. Elle a créé son atelier l'an dernier et, parmi ses créations, des fils issus de déchets alimentaires. Explications.


Créer un fil à base que coquilles d’œufs broyées et le tisser pour réaliser des sets de table : c'est une des créations de Marie, 24 ans. La jeune femme s'est récemment installée comme tisserande avec l'ambition de mêler le bio-design avec l'artisanat. « C'est inspiré des cours de biomimétisme que j'ai suivis pendant mon master aux Beaux-Arts de Bruxelles : s'inspirer de la nature pour créer ». Ce sera même son projet de fin d'études. Crise de la Covid-19 aidant, Marie a compilé deux ans d'expériences diverses avec des épluchures. « J'ai commencé avec une pellicule de pomme de terre déshydratée mixée avec du silicone pour en faire un prototype de textile. J'ai continué l'expérience avec des déchets alimentaires : carottes, choux, betteraves, du thé. J'ai appris la chimie sur le tas et découvert différentes nuances possibles avec différents bains. Par exemple, un bleu turquoise issu du choux rouge obtenu en jouant sur le PH du liquide, l'humidité de l'air... Ensuite le travail consiste à faire en sorte que cela sèche uniformément et que la couleur reste stable ».


Package de connaissances

« J'ai démontré que c'était faisable. Qu'il était possible d'utiliser ce qui nous entoure pour créer ». Deux ans comme un « package de connaissances », dans lequel sont compilées des recettes par aliment, des temps de cuisson et de séchage qui « aujourd'hui me permettent de gagner du temps ». La jeune femme prévoit de décliner ses recherches en réalisations pour les arts de la table ou la décoration. « Je peux me servir des déchets d'un restaurant pour leur créer des sets de table, par exemple. J'ai aussi envie de tisser des cloisons, comme des paravents, pour avoir des jeux de lumière dans les fils en fonction de leur emplacement. Pour démontrer le lien avec le côté encore vivant de la matière même en phase finale ». Elle s'aventurerait bien dans une expérimentation sur des chutes de plastiques d'emballage. Marie reste avant tout une tisserande et conçoit aussi des pièces avec du coton ou de la soie « de jolies matières pour que ce soit accessible ». Ses tissages : écharpes, sets ou œuvres encadrées sont déjà disponibles dans sa boutique en ligne.


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